La Chapelle
:
Le plus vieux bâtiment du village est la chapelle du XIIe siècle.
Elle date de l’époque des templiers (voir histoire des Templiers sur notre site).
Elle est le reste de l’ancienne église qui a été démolie en 1866 (voir compte rendu du conseil municipal plus bas).
Des travaux de restaurations ont eu lieu dans les années 1970 par une équipe de bénévoles et volontaires du village.
Début 1978 l’Abbé Huez redoute un problème de sécurité à la vue du mauvais état général de la chapelle. Courant 1978 l’entreprise Linard Pierre refait la toiture.
La mairie autorise l’équipe de volontaires à décrépir l’intérieur de la chapelle.
Puis 2 ans passent, les décisions sont longues à prendre au sein du conseil municipal.
Enfin en 1981 le feu vert est donné au groupe de travail pour exécuter les travaux.
Le décapage et le réalignement des poutres ainsi que divers travaux de restauration sont effectués.
En 1982 le carrelage en argile est fait et posé spécialement pour la chapelle.
Novembre 1982 : inauguration des travaux.
En 1983, remplacement du mobilier :
-Un Christ a été offert par Mme Thomas directrice du collège.
-La croix support a été confectionnée par Marc Gatouillat, artisan ébéniste du village.
-La statue de la vierge de droite a été sculptée par André Simon, sculpteur du village.
Depuis, la chapelle est utilisée pour la catéchèse de l'ensemble paroissial, certains offices religieux et temps particuliers pendant l'année, ainsi que de nombreuses répétitions de chants. L'atmosphère du lieu porte facilement au repos et à la réflexion.
Au total, plus de 100 bénévoles ont participé
aux travaux de réhabilitation.
Tout l’extérieur est d’origine et date du 12ème Siècle.
Les 2 portes extérieures et intérieures de la sacristie, datent certainement de la dernière restauration du 19ème siècle.
Elle reste notre patrimoine et notre
plus vieux monument…
De 2006 à 2008, le conseil municipal travaille sur une restauration complète de la Chapelle, les travaux sont subventionnés en grande partie et les travaux se font en 2008-2009.
Aujourd’hui, vous pouvez venir admirer la Chapelle toujours aussi resplendissante après 900 ans…
L’évolution de la chapelle depuis 1864 :
L'église en 1864 (gravure de Fichot)
La Chapelle jusqu'en 2008
La chapelle en 2009 après rénovation
Les textes et mémoires de l'ancienne église
de Mesnil-Saint-Loup
Nous lisons dans les "Mémoires de la Société Académique de l'Aube" (années 1933-1934), la notice suivante, sous la signature de M.
DUHEM, archiviste du département de l'Aube, dans une étude qu'il intitule "Les Églises disparues du département de l'Aube" :
"L'histoire de l'ancienne église de Mesnil-Saint-Loup nous est parfaitement inconnue, ainsi d'ailleurs que celle des origines de la paroisse. On ne sait même pas à quelle date précise faire remonter l'établissement de la commanderie du Temple, qui assura le service paroissial et dont la succession fut recueillie par les Hospitaliers (1).
Quoiqu'il en soit, l'église ancienne devait être antérieure à la fondation de la commanderie, qui n'eut lieu semble-t-il que dans le dernier quart du XIIe siècle (2).
Ce que nous savons de cet édifice, et le peu qu'il en reste, permet en effet de le dater de la première moitié du XIIe siècle.
Les documents qui concernent cette église sont en très petit nombre. On les trouve aux Archives Départementale,s comme par exemple :
-un devis de réparations peu importantes de 1754 (3).
-quelques pièces relatives à des travaux effectués en 1810 et 1818 (4).
Aux archives communales de Mesnil-Saint-Loup on trouve :
-des pièces concernant la démolition de la nef
-des autorisations administratives qui n'apprennent rien.
Le document le plus sérieux est une gravure de Fichot en 1864, quelques années avant les premières démolitions (5). Il faut y ajouter la courte notice que lui a consacrée H. d'Arbois de Jubainville dans son répertoire archéologique du département de l'Aube (6).
Presque régulièrement orientée, l'église se présentait en plan comme un long rectangle terminé à l'orient par une abside en hémicycle. La partie orientale formait une travée de chœurs. Les contreforts extérieurs divisaient la nef en trois travées. Les dimensions de l’œuvre étaient de 26m80 de longueur et 7m10 de largeur.
Ce plan était le plan primitif et l'église n'eut jamais ni bas-côtés, ni transept. Nous nous trouvons donc bien en présence d'une petite église rurale du XIIe siècle.
Sa simplicité permet difficilement d'en attribuer la construction aux chevaliers du Temple.
La nef, qui avait été couverte d'une charpente en carène renversée, sur entraits apparents au XVIe siècle, avait été plafonnée au
XVIIIe siècle. Mais la solidité de la charpente elle-même était gravement compromise en 1818. A cette date, il était question de refaire le mur nord et d'agrandir les baies trop étroites,
disait-on.
Celles-ci, en plein cintre, simplement percées, étaient au nombre de trois, deux au nord et une au sud. Sur la deuxième travée au sud, s'ouvrait également une porte en plein cintre sans aucune moulure, dont on ne peut affirmer qu'elle n'ait pas été le résultat d'une restauration du XVIIIe siècle, dont nous n'avons pas gardé le souvenir.
La travée du chœur était voûtée en berceau plein cintre. Elle était limitée à l'ouest et à l'est par des arcs en plein cintre, d'un seul rang de claveaux à arêtes vives, montés sur des piédroits dont l'imposte était profilé d'un simple bandeau. La naissance des voûtes était occupée par un bandeau dont nous ignorons le profil, mais il est probable qu'il devait être semblable à celui de l'abside. Cette voûte en berceau fut démolie en 1818. Deux petites baies en plein cintre, une dans chacun des murs latéraux, donnaient du jour à cette travée.
L'abside était couverte d'une voûte en cul-de-four naissant sur une imposante moulure d'un méplat sur un quart de rond. Elle était éclairée par trois baies en plein cintre.
Malgré sa grande simplicité, le portail occidental ne manquait pas d’intérêt. Pris dans un avant-corps, il se composait de deux archivoltes en plein cintre, la seconde en retrait sur la première. Appuyant sur des piédroits sans aucun intermédiaire, ces archivoltes n'étaient pas moulurées. Le lympran plein au dessus de la porte ne portait aucune trace de décoration. Quant à la porte elle-même en anse de panier, devait être le résultat d'une restauration du début du XVIe siècle. On peut en dire autant des deux contreforts en biais qui épaulaient la façade occidentale.
Si l'église avait eu à l'origine un clocher en pierre, il n'aurait pu être établi que sur la travée du chœur, mais celui-ci avait déjà disparu au XVIIIe siècle. Il n'y avait alors qu'un clocheton en bois qui se dressait sur le pignon occidental. Ce clocheton ruiné en 1818 n'existait plus en 1864.
De cette église, il ne subsiste que le chœur et l'abside, qui ont été transformés en chapelle. Encore les voûtes ont-elles fait place à un plafonnage. A l'intérieur, on remarque cependant avec intérêt les contreforts adhérents et plats qui portent bien la marque du XVIIe siècle, et une partie de l'ancienne corniche à modillons en quart de rond.
Cette ancienne église renfermerait des restes mortels de quelques Templiers, naguère on y aurait encore vu des tombes....
Le cloître était un plan cadastre et est devenu aujourd'hui le monastère."
(1) d'après le fouillé de 1407, le commandant était chargé de faire le service paroissial.
(2) le premier texte qui fasse mention des Templiers à Mesnil-Saint-Loup date de 1188.
(3) source archives de l'Aube : 262 C 1.
(4) source archives de l'Aube : 2 0 240
(5) source archives de l'Aube : fonds Fichot
(6) source : colonne 85 répertoire archéologique du
département de l'aube H. d'Arbois de Jubainville
Les travaux, réparations et aménagements :
Avant la révolution, les réparations de cette construction dépendaient du bon vouloir des autorités de l'époque commandeurs, seigneurs. Citons par exemples les travaux ci-dessous :
-en 1663 et les années suivantes le Commandeur Joachim De Challemaison, fit relever une partie de la nef de l'église.
-en 1764 la peinture de l'église est refaite et terminée le 13 juillet.
-à la fin du mois d'août 1766, un banc seigneurial est placé dans le chœur de l'église par ordre de M. le Commandeur Huez, comme fondé de pouvoir de M. Le Bailly de Combreux Commandeur de Couleurs, et seigneur de cette paroisse. Ce banc seigneurial fut probablement détruit à la révolution, car il n'en restait plus de traces à l'époque du Père Emmanuel.
Après la révolution, l'entretien de cet édifice est assuré par la commune. On trouve dans le cahier des délibérations :
-en 1826 la commune vend à Noël Bécard les bois provenant du vieux clocher. C'est sans doute à cette occasion que la cloche fut posée sur les combles de l'église. Celle-ci sera demandée par l'Abbé André au conseil municipal pour être refondue lors de l'achat des trois cloches pour la nouvelle église (les mêmes qu'aujourd'hui).
-en 1827 la commune achète des lattes pour la couverture de l'église.
La statue de Notre Dame de la Sainte Espérance avait été achetée à la fabrique de l'église Saint Nizier de Troyes.
Le journal du trésorier de la fabrique de Mesnil-Saint-Loup porte à la date du 27 décembre 1828: "Payé quinze francs à Rose Marnot pour dépense qu'elle a faite pour le portrait de la Sainte Vierge."
Ce portrait de la Sainte Vierge n'est autre que la statue de Notre Dame de la Sainte Espérance. Elle avait été dorée jadis, dorée en plein. Mais cette décoration avait l'inconvénient de faire perdre à la figure de la Vierge, une partie de l'expression qui lui avait été donnée par l'artiste inconnu dont elle est l'ouvrage.
Nous lui avons fait donner une décoration nouvelle, qui fait beaucoup mieux ressortir la douce gravité de la statue. La figure de la Vierge, réunissant les caractères de la dignité et de la bonté, est encadrée dans de longs cheveux qui retombent jusque sur la poitrine. La robe est blanche, sous une gracieuse bordure où le vert et l'or se marient admirablement, ainsi qu'à la ceinture. Le manteau de la Vierge est bleu semé d'étoiles d'or, et tout l'ensemble de cette décoration porte le caractère d'un goût sévère et parfait. La statue de Notre Dame de la Sainte Espérance a été décorée par la main de celui qui a peint les verrières, M. Vincent-Larcher.Bull.
En 1832 la commune paie 134 Francs pour équarrissage de 14 pièces de bois et 66 toises de planches à 80 Francs le cent. Cette même année des réparations sont effectuées à l'église par un maçon de Villeneuve l'Archevêque Etienne Monerat.
En 1835 il faut effectuer des réparations sur le toit de l'église.
Il fait construire un autel latéral consacré à la Vierge de la Sainte-Espérance et ce, malgré l’opposition du Conseil Municipal et des « impies » qui menacent de porter plainte à l’Évêque de Troyes, au Préfet et même au Ministre des Cultes... L’autel est érigé le 15 août 1853.
En 1866 le conseil municipal estime que « de jour en jour il devient de plus en plus urgent de procéder à la démolition de cet édifice, attendu qu'un éboulement pourrait compromettre la vie des habitants s'il avait lieu dans le temps d'un office. Le conseil décide la fermeture des fenêtres immédiatement, et diffère de quelques mois la démolition du solivage et plancher de la grande nef. Il serait convenable que notre vieille église fût démolie et les matériaux à provenir fussent employés à la construction de la nouvelle. Un pignon sera nécessaire pour fermer le côté resté ouvert par la démolition de la partie menaçante de l'église, ainsi cette chapelle sera suffisante pour dire la messe basse pendant le cours de la semaine. » (cf. délibérations du conseil municipal 08-02-1866 et 25-03-1866 )
Une partie des matériaux sera réservée à bâtir un logement pour la pompe à incendie. Appelé "niche à pompe" ce petit bâtiment, situé sur la place du terreau, existe encore et sert maintenant de remise.
En 1867 la démolition de la nef de l'ancienne église est terminée.
L'intérieur du chœur devenu chapelle a été restauré au siècle dernier par des bénévoles, sous la conduite de Compagnons du Devoir.
La démolition de l'ancienne Église :
Délibération du conseil municipal du 8 février 1866
:
Version 1)
L’an mille huit cent soixante six, le huit du mois de février, le conseil municipal de la commune de Mesnil St Loup réuni en session ordinaire sous la présidence de Monsieur le Maire au lieu habituel de ses séances.
Présents, Messieurs Courtois Toussaint, Courtois Tranquille, Choiselat Onésime, Velut Nicolas, Velut Gauvain, Simon Florentin, Bécard Frédéric, Legrand …. et Bécard Amand, maire.
Monsieur le Maire donne communication au Conseil Municipal de Mesnil St Loup d’une lettre de Monsieur le Sous-Préfet de Nogent-sur-Seine en date du 2 février courant, du rapport de Monsieur Roussel, architecte du département relatif à l’état de l’église paroissiale, ensemble du devis estimatif des travaux à faire pour l’appropriation prochaine au culte divin de notre nouvelle église et l’appelle à donner son avis sur ces pièces.
Le conseil estime :
1° - Au sujet du rapport de M. Roussel sur l’état de l’ancienne église que le rapport est d’une parfaite exactitude et que de jour en jour il devient de plus en plus urgent de procéder à la démolition de cet édifice, attendu qu’un éboulement ne pourrait que compromettre la vie des habitants de la commune s’il avait lieu dans le temps d’un office, ou perdre la valeur des matériaux, comme bois de charpente, tuiles, cela en quelque temps qu’il arrive.
2° - Au sujet du devis dressé par M. Roussel, le conseil estime que ce devis présente un ensemble de travaux certainement urgents, les uns cependant plus immédiatement que les autres. Pour mieux préciser sa pensée, le conseil prenant le devis partie par partie est d’avis
- sur la première partie relative à la fermeture des fenêtres que les travaux prévus par M. Roussel sont immédiatement urgents.
- sur la deuxième partie relative au solivage et au plancher de la grande nef que cette partie du devis peut être différée jusqu’au dernier mois de la présente année et qu’il suffira que le plancher soit exécuté avant les froids de l’hiver prochain.
- sur la troisième partie relativement à l’établissement d’un sol sur toute la surface de l’église, le conseil juge que les habitants fournissant gratuitement les cailloux nécessaires aux travaux prévus par le devis ,attendu que les temps pluvieux qui durent depuis quelques temps ne permettent pas de si tôt de pouvoir faire des charrois dans les champs et que d’autre part les travaux agricoles vont être prochainement repris, attendu que la commune a déjà fait considérablement de semblables travaux par corvées volontaires et qu’il en coûterait à M. le Maire de demander aux habitants un nouveau sacrifice après tous ceux qui ont déjà été faits. Sur ce point donc considérant que l’achat de cailloux augmentant considérablement la dépense prévue au devis, de 670 francs la porterait au moins à 750 francs. Le conseil pense qu’il serait moins coûteux et plus ….. de se contenter pour le moment d’un carrelage, lequel pourrait même ne s’étendre qu’à la grande nef et au sanctuaire, les bas-côtés pouvant attendre au moins un certain temps.
Un torchis établi pour fermer la partie du sanctuaire qu’on se propose de conserver de l’ancienne église serait convenable, il est vrai, mais la terre du Mesnil ne vaut rien pour ces sortes de construction de sorte que le conseil estime qu’un ….. Serait tout au plus aussi coûteux mais plus convenable.
Sur les autres parties du devis, le conseil estime qu’il n’a aucune observation à faire et l’admet tel qu’il est rédigé par M. Roussel.
Enfin, prenant le devis dans son ensemble, sauf les modifications ci-dessus, le conseil demande la mise à exécution le plus tôt possible et prie M. le Préfet de vouloir bien permettre que tous ces travaux s’exécutent économiquement sous la direction et la surveillance de M. l’architecte du département.
3° - En réponse à la lettre de M. le Sous-Préfet, le conseil, qui demande à grands cris l’exécution des travaux, doit cependant faire l’aveu qu’il a l’impossibilité de trouver dans les fonds communaux ce qui n’y est pas; la commune actuellement n’ayant guère que des dettes. Toutefois le conseil croit ne pas manquer à la modestie en portant à la connaissance de l’administration que depuis le commencement des travaux de la nouvelle église, les habitants ont fourni généreusement de leur travail et de leur bourse, au point que la part prise par eux est évaluée au moins à huit mille francs.
Très reconnaissant de l’allocation de 500 francs promise par M. le Préfet, sachant d’ailleurs combien généreusement l’administration vient au secours des communes pauvres quand il s’agit des édifices nécessaires aux habitants, surtout des églises, le conseil demande humblement à M. le Préfet d’élever à la somme de 1000 francs l’allocation promise. Cette somme jointe à ce que nous espérons de la charité publique qui seule nous a rendu possible la construction de la nouvelle église permettra de commencer immédiatement les travaux et de les poursuivre partie par partie jusqu’à la complète exécution du devis.
L’administration nous ayant en maintes circonstances fourni le tiers des sommes nécessaires à nos dépenses communales extraordinaires accueillera d’autant mieux notre demande de ce jour, vu que nous ne demandons guère que le huitième de ce que les habitants ont déjà fourni pour les travaux de l’église, et à peine le cinquantième du chiffre de la dépense totale que la charité publique nous a rendu possible.
Fait et délibéré à Mesnil Saint Loup
Délibération du conseil municipal du 25 mars 1866 :
Version 2)
L’an mille huit cent soixante six, le vingt-cinq du mois de mars à quatre heures du soir, le conseil municipal de la commune de Mesnil Saint Loup réuni au lieu habituel de ses séances extraordinairement par autorisation de M. le Sous-Préfet en date du 20 mars courant, sous la présidence de M. le Maire.
Présents: M.M. Courtois Tranquille, Courtois Toussaint, Velut Alexandre, Bécard Frédéric, Legrand Hoïlde, Bécard Amand, Choiselat Onésime, Simon Florentin, et Nicolas Velut, maire.
Monsieur le Maire expose aux conseillers municipaux que la vieille église menaçant ruine il est convenable de se hâter d’approprier la nouvelle en cours de construction afin d’y célébrer le culte; mais comme les ressources de la commune ne peuvent faire face aux dépenses qu’occasionnent tous ces travaux d’appropriation, il serait convenable que notre vieille église fût démolie et les matériaux à provenir fussent employés à la nouvelle ou fussent vendus. Il les appelle alors à prendre une délibération en ce sens.
Le conseil municipal, après avoir entendu l’exposé qui précède, demande l’autorisation de démolir la partie de la vieille église qui menace ruine et qu’il est impossible de réparer d’après l’avis de M. l’architecte du département, et cet avis est d’autant plus partagé par tout le conseil qu’à côté une nouvelle église s’élève par les soins de M. le Curé, laquelle est dans un état tel, qu’avec quelques travaux on peut la disposer pour la célébration du culte sans que les travaux de grosse maçonnerie puissent empêcher les fidèles de vaquer tous les dimanches aux devoirs religieux. Mais lorsque ces derniers travaux seront repris il sera impossible d’y dire la messe basse pendant le cours de la semaine mais alors, la partie du chœur de la vieille église étant conservée, elle pourra être constituée en chapelle et sera suffisante pour la célébration des messes de la semaine. Pour cela un pignon sera nécessaire pour fermer le côté resté ouvert par la démolition de la partie menaçante; en conséquence le conseil est d’avis que les matériaux à provenir de la démolition et qui seront nécessaires à la construction de ce pignon y soient employés qu’ensuite il en soit pris une quantité suffisante pour faire un logement pour une pompe à incendie; que tous ceux qui resteront soient suivant les besoins qui se présenteront laissés disponibles pour continuer la construction de l’église neuve inachevée, et que tous ceux qui seront reconnus impropres à ces usages soient vendus et que les fonds à provenir soient destinés premièrement à payer les frais de démolition; secondement au paiement de la main d’œuvre pour la construction du pignon à construire pour fermer la partie de la vieille église qu’on se propose de conserver; troisièmement, le surplus, à faire face aux travaux d’appropriation de la nouvelle église; quatrièmement, et enfin s’il reste quelques fonds après tous ces travaux payés qu’ils soient consacrés à la continuation des travaux de grosse construction en cours d’exécution.
Fait et délibéré à Mesnil Saint Loup